TESTO DEL LIED

"Chanson de Clown (Le Soir des Rois)"
di Maurice Bouchor (1855-1929)

Fuis, mon âme, fuis! Je meurs sous les traits
De la plus cruelle des vierges.
Viens, ô mort! Qu'on m'étende à la lueur des cierges
Dans un cercueil de noir cyprès.
Qu'on m'ensevelisse loin d'elle
Dans le blême linceul couvert de branches d'if,
Qui, partageant mon sort, ami sûr mais tardif,
Du moins me restera fidèle.
Que pas une fleur, une pauvre fleur
Sur ma tombe ne soit semée;
Pour moi, que nul ami, que nulle voix aimée
N'ait des paroles de douleur.
Que je sois seul avec mes peines,
Et laissez au désert blanchir mes ossements,
De peur que sur ma tombe, hélas! les vrais amants
Ne versent trop de larmes vaines.