TESTO DEL LIED

"Les veilles de départ, chère âme, sont si tristes"
di Charles Guérin (1873-1907)

Les veilles de départ, chère âme, sont si tristes,
Si tristes et pourtant si pleines de douceur:
C'est pleurant dans la nuit un rêve qui se brise,
Et le passé qui chante en lointaines rumeurs...
Et dans les arbres, au de hors, le vent s'afflige;
Et c'est au fond du coeur quel-que chose qui meurt;
Les veilles de départ, j'ai la mélancolie
De m'endormir bercé par une main de soeur.
Comme bientôt vous serez l'Absente, des larmes
Troublent nos yeux. Le vent s'afflige dans les arbres.
Savez-vous bien que c'est affreux: ne plus se voir,
Être seul à la fenêtre quand il pleuvine,
Et prier seul et se sentir seul dans le soir:
Les veilles de départ, chère âme, sont si tristes.