TESTO DEL LIED

"Sonnet"
di Georges Pradel

Les grands bois s'éveillaient, il faissait jour àpeine
Dans le feuillage vert les oiseaux enchantés,
Célébraient du matin les premières clartés;
Et moi, j'étais assis pensif au pied d'un chêne.
Malgré le doux printemps, mon âme était en peine;
Je l'attendais. Soudain... des pas précipités
Foulérent le gazon... ivres de voluptés
Dans un tendre baiser, dans un tendre baiser se mêla notre haleine...
Enserrant dans mes bras ce corps souple et si beau,
Mon coeur contre le sien en étouffa la plainte;
Et sa main me rendit étreinte pour étreinte!
Le taillis nous couvrit de son épais manteau.
Le soleil se voila, les étoiles pâlirent,
La terre disparut... et les cieux s'entr'ouvrirent!