TESTO DEL LIED

"Mai"
di Vicomte Victor Marie Hugo (1802-1885)

Puis-que Mai tout en fleurs dans les prés nous réclame.
Viens, ne te lasse pas de mêler à ton âme
La campagne, les bois, les ombrages charmants,
Les larges clairs de lune au bord des flots dormants:
Le sentier qui finit où le chemin commence.
Et l'air, et le printemps et l'horizon immense.
L'horizon que ce monde attache humble et joyeux,
Comme une lèvre au bas de la robe des cieux.
Viens, et que le regard des pudiques étoiles,
Qui tombe sur la terre à travers tant de voiles.
Que l'arbre pénétré de parfum et de chants.
Que le souffle embrasé de midi dans les champs;
Et l'ombre et le soleil, et l'onde, et la verdure,
Et le rayonnement de toute la nature,
Fassent épanouir, comme une double fleur,
La beauté sur ton front et l'amour dans ton coeur!