TESTO DEL LIED

"Chanson d'Orkenise"
di Guillaume Apollinaire (1880-1918) [pseudonym]

Par les portes d'Orkenise
Veut entrer un charretier.
Par les portes d'Orkenise
Veut sortir un va-nu-pieds.
Et les gardes de la ville
Courant sus au va-nu-pieds:
"Qu'emportes-tu de la ville?"
"J'y laisse mon coeur entier."
Et les gardes de la ville
Courant sus au charretier:
"Qu'apportes-tu dans la ville?"
"Mon coeur pour me marier."
Que de coeurs dans Orkenise!
Les gardes riaient, riaient,
Va-nu-pieds, la route est grise,
L'amour grise, ô charretier.
Les beaux gardes de la ville
Tricotaient superbement;
Puis les portes de la ville
Se fermèrent lentement.