home page

Vincent d’Indy

Né à Paris le 27 mars 1851 - Mort à Paris le 2 décembre 1931

Cimetière de Montparnasse 13 e division

 
Français
Vincent d'Indy
Vincent d’Indy

Elève de César Franck , et de Marmontel

Maître d’Isaac Albéniz, George Auric, Joseph Canteloube, Jean Daetwyler, Arthur Honegger, Paul Le Felm, Guillaume Lekeu, Albéric Magnard , Darius Milhaud, Joaquin Nin, Guy Ropartz, Albert Roussel, Erik Sati, et de Déodat de Séverac

Du compositeur ou du pédagogue, on ne sait auquel il faut accorder la première place : l’un et l’autre sont d’importance considérable ; l’un et l’autre se mêlent d’ailleurs ; d’Indy n’a jamais cessé d’être professeur en composant, comme il n’a jamais cessé, en enseignant, d’être un homme de principes, intransigeant encore que généreux et bienveillant. Originaire du midi de la France (bien que né à Paris), élève de Diemer et de Marmontel, pour le piano, de Lavignac pour l’harmonie, enfin — et surtout — de César Franck, auquel il voue un culte qui ne cessera de grandir, il complète sa formation musicale par plusieurs voyages en Allemagne. Il y rencontre Liszt, Brahms, Wagner surtout ; la découverte des drames lyriques de ce dernier va orienter toute sa carrière. Après ses premiers succès, celui en particulier de sa Symphonie cévenole (1886), il prend la direction de la Société nationale à la mort de Franck, (1890) et fonde la Schola cantorum dont il deviendra très vite le directeur. Dès lors, son influence sur la jeune génération devient très importante non seulement dans le domaine musical mais sur le plan moral. D’Indy ne sépare jamais son enseignement artistique d’une attitude philosophique et morale. Son esthétique, fondée sur le culte de l’ordre, de la rigueur, n’est dans son esprit que l’application au domaine de l’art d’une pensée morale. C’est parce qu’il est fervent catholique, et parce qu’il est nationaliste, qu’il tentera de traduire en français le message wagnérien et cherchera son inspiration dans ses montagnes cévenoles. C’est au nom d’une certaine conception morale qu’il s’opposera vivement au debussysme, trop sensuel, trop peu structuré à son goût, et cela malgré une grande admiration personnelle pour l’œuvre de Debussy; son école et ses disciples, renchérissant sur son rigorisme, le pousseront peut-être plus loin qu’il n’eût souhaité lui-même.

L’œuvre de Vincent d’Indy est, dans l’ensemble, plus pensée que sensible, volontaire et construite, à l’image de cet homme obstiné dans l’application de ses principes, mais d’une incontestable richesse. Elle se divise assez clairement en trois moments. La première période est nettement germanisante, sous l’influence des romantiques allemands et surtout de Wagner: elle consiste essentiellement en poèmes symphoniques (La Forêt enchantée, Le Chant de la cloche, et surtout les volets du triptyque de Wallenstein, 1870-1885). La seconde période marque un retour vers les traditions nationales, voire régionales. C’est l’époque de la Symphonie cévenole (ou Symphonie sur un chant montagnard français), 1886 ; de Jour d’été en montagne  ; de ses deux opéras, intitulés « actions musicales », Fervaal et L’ ة tranger  ; de la Légende de saint Christophe, gigantesque drame musical religieux et symbolique, enflé à l’excès, malgré de beaux moments (1885-1915). La dernière période (1915-1931) tend progressivement vers une sorte de classicisme, un dépouillement et un allégement : Sinfonia brevis, De bello gallico, Diptyque méditerranéen, Quintette, Troisième Quatuor ; c’est une musique toujours pensée, mais plus élégante, et dépouillée de tout ce que certaines œuvres précédentes pouvaient avoir, quelquefois, d’un peu grandiloquent. Les deux dernières périodes se rattachent très visiblement à des conceptions proches de César Franck, parfois avec un esprit de système ; la volonté de construction rigoureuse développe une structure cyclique dans laquelle elle s’épanouit.

L’importance de d’Indy est extrême pour l’intelligence de la musique du début du XX e siècle. Il a formé une pléiade d’artistes (Albert Roussel, AlbéricMagnard ric , Erik Satie, Déodat de Séverac, Paul Le Flem, Arthur Honegger, Georges Auric, Joseph Canteloube, Gustave Samazeuilh, Guy Ropartz, et bien d’autres).

Les sympathies profondes comme les antipathies violentes qu’a suscitées cet homme généreux, passionné par son art, d’une inébranlable droiture, libéral envers ses élèves en dépit d’une terrible intransigeance doctrinale, ne sont pas sans marquer fortement le déroulement de la musique française des vingt dernières années du XIX e siècle et des trente premières du XX e. Les trois volumes de son Cours de composition musicale (1900, 1909 et 1933, posthume) prolongent jusqu’à nous le plus fécond et le meilleur de son enseignement ; même si on peut sourire aujourd’hui du schématisme acharné qui y pousse Vincent d’Indy à étendre toute œuvre qu’il aime sur un vrai lit de Procuste pour la conformer coûte que coûte à une idée abstraite de la « forme-sonate », il reste que maintes analyses en demeurent fort précieuses par la science, la finesse et la rigueur.

Philippe Beaussant

Conseillé artistique du centre de musique Baroque de Versailles

Symphonie sur un chant montagnard français Op.25 1886

  • Assez lent- Modérément animé
  • Assez modéré, mais sas lenteur
  • Animé ***

Naxos 8.550754 & ERATO

Les vêpres, du commun des saints (Orgue) Op.51

  • I-Qui me confessus furit. Antienne du 1 e Mode
  • II-Qui sequitor me non ambulatat in tenebris. Antienne du 3 e Mode
  • III-Qui mihi ministrat me sequatur. Antienne du Ie Mode
  • IV-Si quis mihi ministraverit. Antienne du 1 e Mode
  • V-Volo Pater ;antienne du 1 e Mode en a
  • VI- à Magnificat. Iste sanctus. Antienne du 8 e Mode
  • VII- à Magnificat. Qui vult venire post me Antienne du 1 e Mode
  • VIII- à Magnificat. Qui odit animam suam in hoc mundo Antienne du 3 e Mode

Arts 47641-2

Jour d’été à la montagne, « triptyque symphonique », Op.61

  • Aurore
  • Jour
  • Soir

ERATO

 
Listen to MP3
 

  Italian Opera: sheet music, free MIDI, MP3 - DVD  PARTITIONS

 
Anna & Luca's Music Home Page ©