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Augusta Holmès

Née à Paris le 16 décembre 1847 - Morte à Paris le 28 janvier 1903

 
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Augusta Holm's

Augusta Holmès

Mary-Anne {Patricia}
[parfois Hermann Zenta comme pseudonyme]

Elève de César Franck

Son père est né à Londres (Craven Street) le 17 juillet 1797. Major de l'armée anglaise, il possédait des terres en Irlande. Suite au marasme économique, il revend ses possessions, et comme beaucoup d'anglais à cette époque, s'installe en France. Il épouse Tryphena Shearer à l'ambassade anglaise de Paris. Ils s'installent au 6 rue d'Artois, où habitent également Alfred de Vigny et sont épouse Lydia dont ils sont des proches. Rien ne permet d'affirmer qu'Alfred de Vigny est le père naturel d'Augusta Holmès, ce qu'elle-même démentait en laissant planer le doute. En 1855, 8 ans après la naissance d'Augusta, la famille s'installe 8 rue de l'Orangerie à Versailles dans un hôtel particulier, tout en conservant le logement parisien, où le 10 mai 1858, Tryphena décède. A Versailles, Augusta Holmès suit des cours de piano avec une demoiselle Peyronnet dont on ne sait rien. Elle étudie l'harmonie avec Henri Lambert, l'organiste de l'église de Versailles. Avec le célèbre clarinettiste Hyacinthe Klosé, elle étudie l'orchestration.

Elle commence à se produire et à présenter ses compositions au public versaillais à vingt ans, vers 1866. Son père décède en 1869.

Vers 1869 elle devient la compagne de Catulle Mendès (1841-1919), écrivain prolifique très en vogue, directeur de journaux littéraires, actif dans le mouvement poétique dit du «Parnasse». Catule Mendès est marié avec Judith Gautier (la fille du poète Théophile Gautier) depuis 1966, l'année de parution du livre-manifeste Le Parnasse contemporain. Raphaël, le premier enfant d'Augusta Holmès et de Catulle Mendès naît en mai 1870.


Augusta Holmès est naturalisée française en 1871, et à la même époque fait partie des proches de César Franck, duquel elle suit les cours jusqu'en 1875-1876. Elle fait une grande impression sur le compositeur dont on pense retrouver l'émotion dans Les Trois pièces héroïques. Il lui dédie en 1890 son Troisième choral pour orgue.


En 1870, elle rend visite à Wagner en compagnie de Catulle Mendès. Elle reprend du maître de Bayreuth l'habitude de composer elle-même ses livrets et poèmes mis en musique.

Elle gagne les milieux parisiens vers 1870, se distingue par la ferveur qu'elle porte à la musique de Wagner, fait une forte impression et devient rapidement une célébrité. Pougin la décrit comme une jeune femme d'une beauté rayonnante, à l'opulente chevelure blonde, au regard clair, perçant et assuré, à l'allure fière et décidée. Elle fera l'admiration de Liszt, Wagner, Gounod et de Saint-Saëns dont elle repousse une demande en mariage tout en liant avec lui une amitié durable.

Sa première fille, Huguette naît le 1er mars 1872, sa seconde fille, Claudine en juin 1876. En 1878, Judith Gautier obtient le divorce avec Catulle Mendès (séparation 1874). Elle est vers 1876-1877, la dernière grande passion de Wagner (elle fut aussi un grand amour de Victor Hugo).

13 février 1878, elle obtient une mention honorable au concours de symphonie chorale de la ville de Paris.

Le 1er septembre 1879, naissance de sa troisième fille Hélyonne qui sera l'épouse de l'écrivain pacifiste Henri Barbusse. Augusta Holmès aura un cinquième enfant, Marthian, mort en bas âge.

Dans les années 1880 elle s'attache à des thèmes nationalistes et compose des poèmes symphoniques tels que Lutèce, Irlande, Pologne et Ludus pro patria. En 1880, son poème symphonique Les Argonautes, reçoit la mention très honorable au Prix de la ville de Paris (le premier Prix est remporté par Duvernoy avec La Tempête)

Vers 1884 (?), dégradation des rapports avec Catulle Mendès. La séparation se fera en 1886 (?) Catulle garde à sa charge les enfants (dans une lettre à Chabrier, Catulle Mendès évoque 17 années de compagnonnage dont 15 d'amour). Il se mariera avec la poétesse Jeanne Nette (1867-1955)

Augusta Holmès publie des traductions de poésies de Charles Swinburne dans la «République des lettres». Un second compagnon semble être à ses côtés : Eugène Cougoul dont on ne sait rien. En 1888, son ode symphonique Ludus pro patriâ est un succès.

Elle obtient en 1889 une commande officielle, destinée aux festivités de l'Exposition Universelle, pour commémorer le centième anniversaire du soulèvement parisien de 1789. Elle compose alors les paroles et la musique de l'Ode triomphale. Cette œuvre est donnée au Palais des Champs-Élysées les 11, 12 et 14 septembre 1889, sous le direction d'Édouard Colonne avec 1200 choristes (une quinzaine de chorales de Paris et des enfants des écoles).

En 1895, la création de son opéra La montagne noire (composé en 1884) à l'Opéra de Paris est un échec. L’œuvre ne tient que 13 représentations. L'opéra sera monté au Covent Garden et au Metropolitan Opera

Elle se lie d'amitié et entretient une correspondance avec Mery Laurent (1849-1900), amie intime de Mallarmé et de Manet. En 1899, elle prend le parti réactionnaire de Déroulèdes et prend cause pour les «anti-dreyfusards».

En 1901 elle se convertit au catholicisme en prend pour prénom Patricia.

Catalogue des oeuvres

  • 1861, Marche des zouaves, piano
  • 1864, La chanson de chamelier sur un poème de L. de Lyvron
  • 1867, Minuetto pour quatuor à cordes
  • 1868, Danses d’almées, voix d'alto, chœur et orchestre
  • 1869, A Lydie, ode d'Orace traduite en français par A. de Musset, duo pour soprano et baryton (ou ténor) et piano (édition : Flaxland, 1869)
  • 1869, La fille de Jephté, chœur et orchestre
  • 1870, Air de ballet pour orchestre (symphonique)
  • 1870, Allegro féroce, pour orchestre
  • 1870, Astarté, opéra en 1 acte
  • 1870, Carmen nuptiale, chœur et orchestre
  • 1870, La chanson de la caravane, voix solistes, chœur et orchestre
  • 1870, Lancelot du lac, opéra en 3 actes
  • 1870, Ouverture pour une comédie, pour orchestre
  • 1870, Prométhée, pour soliste, chœur et orchestre
  • 1872, Ave Maris stella, ténor, soprano [dédicacé à César Franck]
  • 1872, Hymne à Apollon, poème symphonique pour voix solistes, chœur et orchestre
  • 1872, In exitu Israel [Psaume 113i], pour chœur et orchestre
  • 1872, Memento mei Deus, choeur, 1872 [dédicacé à César Franck]
  • 1872, Tantum ergo sacramentum, ténor, baryton, orgue
  • 1875, Héro et Léandre, opéra en 1 acte
  • 1877, Roland furieux, symphonie d'après l'Arioste [second mouvement : Andante pastorale]
  • 1878, Lutèce, drame symphonique, voix solistes, chœur et orchestre
  • 1879, Trois petites pièces, flûte et piano
  • 1880, Norah Greena, livret d'opéra en 4 actes
  • 1881, Les Argonautes, drame symphonique, voix solistes, chœur et orchestre
  • 1882, Irlande, poème symphonique (arrangement pour piano)
  • 1882, Les sept ivresses, chanson
  • 1883, 3 chansons populaires
  • 1883, Andromède, poème symphonique (arrangement pour piano)
  • 1883, Pologne, poème symphonique (arrangement pour. piano)
  • 1883-1884, Les sérénades, chanson
  • 1884, La montagne noire, opéra en 4 actes, créé à l'Opéra de Paris le 8 février 1895
  • 1884, Noël : Trois anges sont venus ce soir
  • 1886-1892, Rêves parisiens, chansons
  • 1887, Rêverie tzigane, piano
  • 1887, Veni creator, ténor, choeur, orgue
  • 1888, Les chants de la kitharède
  • 1888, Ludus pro patria, ode symphonique, chœur et orchestre
  • 1888, Une vision de sainte Thérèse, soprano et orchestre
  • 1889, Les griffes d’or, chanson
  • 1889, Ode triomphale en l’honneur du centenaire de 1789, voix de soprano, chœur et orchestre
  • 1889, Paysages d’amour, 4 chansons
  • 1890, Ce qu’on entendit dans la nuit de Noël, prélude pour piano
  • 1890, Hymne à la paix, voix solistes, chœur et orchestre
  • 1890, La belle Roncerose, livret d'opéra en 3 actes
  • 1891 (éditions Enoch), Les chevaliers du ciel
  • 1891, La chanson des gars d’Irlande
  • 1892, Au pays bleu, suite symphonique (arrangement pour piano)
  • 1892, Ciseau d’hiver, piano
  • 1892-1895, Contes divins, 5 , chansons
  • 1892-1897, Contes de fées, 10 chansons
  • 1894, Hymne à Vénus, voix de soprano
  • 1895, La vision de la reine, scène lyrique, voix féminine soliste, chœur féminin, piano, violoncelle, harpe
  • 1896 (édition, Paris Durand), A Trianon
  • 1897 (édition, Paris Durand), L'appel du printemps
  • 1899-1900, Les heures, 4 , chansons
  • 1900, Fantaisie, clarinette et piano
  • 1901, Fleur de néflier, ténor, chœur et orchestre
  • 1902, Le jugement de Naïs pour orchestre
  • Plus de 130 chansons
  • sd., La merrow, livret d'opéra en 4 actes
  • sd., Polonaise pour piano
  • sd., Danse d'Almées pour 4 voix chœur et accompagnement d'orgue
  • sd., Le fils d’Olivier, livret d'opéra en 4 actes
  • sd., Marie Stuart, livret d'opéra en 3 actes

Andromède poème symphonique

Marco Polo 8.223449

Irlande poème symphonique

Marco Polo 8.223449

Ouverture pour une comédie

Marco Polo 8.223449

Ludus pro Patria Ode symphonique

  • Interlude : La nuit et l’amour

Marco Polo 8.223449

Pologne poème symphonique

Marco Polo 8.223449

 

texte de Didier Descouens (email)

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