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Pierre Henry

Né à Paris le 9 décembre 1927

 
Français

Pierre Henry

Pierre Henry

Français

Elève de Nadia Boulanger , et d’Olivier Messiaen

Le musicien et compositeur Pierre Henry travaille en solitaire, uniquement à partir de sons qu’il manipule, à de grandes œuvres inscrites sur la bande magnétique. D’aussi loin qu’il se souvienne, il a toujours été attiré par les bruits, les alliages et les truquages sonores. Pierre Henry a reçu une formation complète et traditionnelle de musicien (chez Nadia Boulanger et au Conservatoire de Paris). Messiaen lui révèle les sonorités insolites des musiques exotiques et des chants d’oiseaux. Son intérêt pour les sons pousse alors Pierre Henry vers la pratique de la percussion. Mais la rencontre décisive dans sa vie est celle de Pierre Schaeffer en 1948 ; les deux « chercheurs en bruits » collaborent et créent ensemble la Symphonie pour un homme seul (symphonie de « musique concrète ») révélée pour la première fois en 1950 à un public stupéfait. Travailleur acharné et passionné, Pierre Henry est chef des travaux du Groupe de recherche sur la musique concrète. Nombre d’œuvres naissent alors : travail de titan et d’artisan pour transformer les sons, pour les fabriquer selon l’exigence d’une œuvre pensée « musicalement », car Pierre Henry ne veut être que musicien, et il lui faut donc plier la matière sonore à son projet. Il réalise alors : Microphone bien tempéré (1952), Le Voile d’Orphée (1953), Haut Voltage (1956). Dès 1955, Maurice Béjart est séduit par les recherches de Pierre Henry, et c’est le début de leur longue et fructueuse collaboration.

En 1958, Henry se sépare de Schaeffer et du groupe de l’O.R.T.F. pour fonder son propre studio, le studio Apsome ; il élargit alors son langage, déborde la musique concrète, réalise des sons électroniques, élabore une synthèse entre la musique électronique et la musique concrète. Il tente des expériences étonnantes (La Noire à Soixante, 1961, « essai de structuration du temps », ou les Variations pour une porte et un soupir, 1963), brosse de grandes fresques qui introduisent au mystère d’un univers onirique (Voyage, 1962, d’après Le Livre des Morts tibétain), qui retracent pas à pas l’imagerie d’un texte visionnaire (l’Apocalypse de Jean, 1968 ; Les Chants de Maldoror, 1993), ou qui démontent une liturgie pour la recréer (Messe de Liverpool, 1967-1970). Il tente différentes expériences (collaboration avec un groupe pop) et, en 1975, se lance dans le spectacle total, avec Futiristie, en hommage au bruitiste Luigi Russolo. En 1983, il fonde Son-Ré, un nouveau studio de musique électroacoustique.

Il faut avoir vu Pierre Henry au travail pour réaliser l’aspect gigantesque d’une telle entreprise, et d’abord la constitution d’une sonothèque où reposent les matériaux de base, sons amassés et répertoriés depuis des années : « Tout ce qui peut être musicalisé est là, dans mes fichiers, sur mes rayonnages, dans ma mémoire aussi. J’ai tous les bruits, des sons d’animaux, des voix, des cris, ma voix, des sons électroniques et synthétiques, des sons manipulés et transformés par divers procédés (fragmentation, montage, mélange, changement de vitesse, filtrage, etc.). Ces sons je les ai fabriqués de toutes les façons possibles : par exemple je peux créer artificiellement un pizzicato de violoncelle avec un générateur, mais je peux aussi faire un son de couleur électronique à partir d’une note de violoncelle. J’enregistre et je fabrique en fonction d’idées précises, de projets d’œuvres, mais aussi par simple plaisir, de manière gratuite, sans penser à ce que cela deviendra. C’est un besoin permanent de m’exprimer en sons, de stocker tous les sons. J’ai là des milliers d’heures découpées en fragments de minutes, de secondes, de dixièmes de seconde sur différents supports, c’est-à-dire à différentes vitesses. C’est toute une vie que j’ai derrière moi, avec une multiplicité de possibilités et de richesses que ne sauraient plus offrir les instruments traditionnels. »

À partir de ces matériaux accumulés, Henry entreprend de rassembler et de composer : « Un peu à la façon d’un cinéaste, je suis le processus d’un film : repérage de l’univers sonore, puis travail sur la forme générale au niveau technique (prise de sons), montage, mixage. J’essaye d’organiser mon langage, je fais beaucoup de recherches de forme, car ni le vocabulaire, ni la syntaxe ne sont fixés a priori. Que sera l’œuvre définitive ? Je dirai : une série de mutations au fur et à mesure des glissements et des lentes maturations. » La démarche n’est donc pas facile. C’est un chemin et une discipline ardus. Les œuvres passent souvent par plusieurs états avant de trouver leurs formes définitives. Les recherches sur la durée, sur le silence, sur le mouvement ou l’immobilité, sur l’articulation de la forme, sur les possibilités nouvelles ouvertes à la polyphonie, ne sont là que pour permettre à Henry d’amener au jour sa musique intérieure, celle que depuis toujours il imagine « avec des sons complètement nouveaux ». Il ne craint pas de dire que son engagement dans cette musique correspond pour lui à « une quête de l’absolu, de l’infini », et qu’il lui faut « traquer le son jusqu’au silence, à la poursuite d’une autre notion du temps ».

Brigitte Massin

Musicologue

La reine verte 1963

  • Marche du jeune homme – la reine et les insectes
  • Rock électronique

Philipps

Le voyage (d’après le livre des morts tibétain) 1963

  • Le couple
  • Fluidité et mobilité d’un larsen
  • Divinités paisibles

Philipps

Variations pour une porte et un soupir 1963

  • Balancement
  • Chant I
  • Eventail
  • Chant II
  • Etirement
  • Gestes
  • Comptine
  • Fièvre I
  • Gymnastique
  • Fièvre II

Philipps

Messe pour le temps présent 1967

  • Prologue
  • Psyché Rock ***
  • Jerricho JerkùTeen Tonic
  • Too Fortiche

Philipps

Psyché Rock (Version Michel Colombier- (FatboySlim_Malpaso)

MP3 tome 1

Le Livre des morts égyptiens 1988

  • Navigation
    • Glissement
    • Rituel enclume
    • Rituel des cloches
    • Elongation
  • Dislocation
  • Émergence
  • Immobilité
  • Combats
  • Transformation
  • Magma et volutes
  • Traversée
  • Négation
  • Descente souterraine
  • Traits blancs
  • Jugement
  • Descente souterraine
  • Bouffée pianistique
  • Petite phase
  • Attente
  • Triade
  • Elargissement
  • Petite phase
  • Affirmation
  • Couleur de tempête
  • Clarté
  • Carillon du soleil
  • Sortie au jour

Philipps

 

texte de Didier Descouens (email)

mailto: italianopera

 
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