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Giacomo Carissimi

Né à Marino (près de Rome) en avril 1605
Mort à Rome le 12 Janvier 1674

 
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Giacomo Carissimi
Giacomo Carissimi

Maître de Cesti, Scarlatti (Alessandro),
Marc Antoine Charpentier et de Jean Baptiste Lully

Cette musique sub-fossile est difficile à apprécier. Les règles qui la régissent sont trop lourdes pour laisser s’épanouir une beauté, sauf de façon fugace. C’est d‘autant plus dommage qu’il y a manifestement des moyens et des connaissances qui auraient dès cette époque permis l’épanouissement. Au regard de Tomas de Victoria il est certain qu’il y a un recul. De ces élèves on retiendra que Cesti sera un suiveur strict aussi peu inventif que son maître, alors que Scarlatti et Charpentier ont laissé dans l’histoire de la musique des traces plus certaines. Enfin il est le Maître officiel de l’incomparable Monsieur de Lully. Si la forme lui doit quelque chose le fond ne lui doit rien. A écouter à titre historique.
DD…

Figure marquante de la musique du XVIIe siècle, Giacomo Carissimi a exercé son influence non seulement en Italie, mais dans l’Europe entière. Parmi ses élèves, on compte Bassani, Cesti, Bononcini, Scarlatti (Alessandro), Marc-Antoine Charpentier, les Allemands Johann Philip Krieger, Johann Caspar von Kerll...

Fils d’un tonnelier de Marino, près de Rome, orphelin à dix ans, sans doute Carissimi fut-il recueilli par une de ces nombreuses institutions italiennes, mi-orphelinats (ou collèges pour enfants pauvres), mi-conservatoires qui, à Rome aussi bien qu’à Venise, furent des pépinières de musiciens. A dix-huit ans, il est chantre à la cathédrale de Tivoli ; il y tient le poste d’organiste de 1625 à 1627, puis passe à San Ruffino d’Assise. En 1630, il devient maître de chapelle à Saint-Apollinaire du Collegium germanicum de Rome, poste modeste qu’il conservera jusqu’à sa mort, en dépit de son immense réputation ; mais c’est pour l’oratoire du San Crocifisso in San Marcello qu’il travailla principalement. Vie simple, modeste, aisée. L’empereur Ferdinand II lui proposant de devenir son maître de chapelle, il refusa. Son œuvre fut jugée si précieuse qu’à sa mort un bref du pape en interdit l’aliénation et le prêt : malencontreuse précaution ! Lorsqu’en 1773 l’ordre des Jésuites (auxquels il avait laissé ses manuscrits) fut supprimé, tout fut mis au pilon, et quelques rares c° s des bibliothèques d’Europe (à Hambourg et à Paris) sont aujourd’hui les seuls témoins d’une œuvre si importante... Seuls Jephté, le Judicium Salomonis et la Lamentatio damnatorum furent imprimés à l’époque. Son traité Ars cantandi a été conservé dans une traduction allemande.
L’œuvre de Carissimi est exclusivement vocale et s’exerce en deux domaines, voisins mais non confondus, celui de la cantate et celui de l’oratorio et de l’« histoire sacrée ». L’influence de Carissimi est déterminante dans les deux cas. Ses cantates (profanes) sont, pour la première fois et de manière systématique, une succession de récitatifs et d’airs : c’est tout l’avenir de la cantate en Europe qui se dessine donc avec lui. Plus rares, d’autres cantates reprennent la vieille forme de la canzone ou de la canzonetta à refrain. Mais c’est l’oratorio qui est le domaine le plus important de l’œuvre de Carissimi. Cette forme musicale tient son origine des réunions religieuses et musicales organisées par Philippe Neri à la Congregazione dell’oratorio (oratoire Santa Maria in Vallicella). La partie musicale de ces réunions se développa, et adopta, dans les premières années du XVIIe siècle, le style recitativo (Rappresentazione di anima e di corpo de cavalieri).
L’oratorio, à l’époque où Carissimi commence à composer, affecte deux formes : l’histoire sacrée, avec récitant racontant un épisode biblique ou hagiographique, et la cantate morale, telle que L’âme et le Corps de Cavalieri, à personnages symboliques, ou le Mottetto concertato, opposant chœurs et solistes. Le génie de Carissimi va être de faire fusionner tous ces éléments divers, mais en mettant l’accent sur l’élément narratif, le récit, confié à l’historicus, ou récitant. à ce rôle impersonnel, Carissimi infuse un accent lyrique ou dramatique en donnant leur indépendance aux protagonistes et en les faisant dialoguer. Dans l’oratorio du Mauvais Riche, par exemple, le récitant s’oppose au personnage principal tandis que le chœur commente l’action. Le récitant en vient lui-même à se personnaliser : dans l’Extremum Dei Judicium, c’est le Prophète lui-même qui est l’historicus, et qui dialogue avec le Christ, les anges et les âmes.
Un pas de plus est fait dans les Historiae sacrae : cette fois l’historicus a disparu, tous les personnages sont individualisés : dans l’Histoire de Job, ils ne sont que trois (l’ange, Job, le diable) qui dialoguent dramatiquement et s’expriment lyriquement (méditation de Job). Dans l’Histoire d’ةzéchiel, le récit est confié à deux voix d’anges, dialoguant avec Dieu, ainsi qu’avec les prophètes Isaïe et ةzéchiel.
L’art de Carissimi est fait à la fois d’une grande simplicité, d’un dépouillement profondément religieux et de richesse émotionnelle, de sens dramatique, de variété formelle. Il continue le simple style expressif de Monteverdi, que ses contemporains abandonnent trop souvent dans l’opéra : on peut, à juste titre, comparer le Lamento d’Ariane à telle page de Jephté. Carissimi est résolument moderne par son sens de la tonalité, qui lui fait renoncer aux archaïsmes que l’on trouvait encore chez Monteverdi.
L’influence de Carissimi sur la musique européenne a été considérable : on peut dire que presque toute la musique religieuse lui doit quelque chose ; mais particulièrement, bien entendu, l’oratorio, qu’il s’agisse de celui de Charpentier, de la cantate et de la passion de Bach ou de l’oratorio de Haendel.

Philippe Beaussant
Conseillé artistique du centre de musique Baroque de Versailles

JONAS
1. Sinfonia
2. Cum Repleta/Surge, Jonas/Audivit Jonas/Et Cum Processisset In Mare
3. Et Proelibantur Venti/Dii Magni
4. Jonas Autem/Quid Tu Sopore/Venite/Miserunt Nautae Sortas/Indica Nobis
5. Hebraeus Ego Sum/Quid Faciemus Tibi/Tollite Me/Tulerunt Nautae/Et Preparavit Dominus
6. Justus Es, Domine
7. Et Imperavit/Et Crediderunt
8. Peccavimus, Domine
C° ARTS

Beatus Vir
1. Beatus Vir, A 8 Voci
C° ARTS

Dives Malus (Historia divitis)
1. Erat Vir
2. Fastum Est Autem
3. Iam Satis Edisti
4. Heu Miser
5. Moriendum
6. O Spes Meas Fallaces
7. Pane Canes Alebat/Nec Terra/Sic Cordis Impietate/O Mare Horrida
8. Morere Infelix
9. Sat Mensas/Sat Fallaces Sirenas/Ubi Ab Igne Voraberis/Morere Infelix
10. En Vitae Suprema/Iam Gressus Intende/Hic Tibi Debentur
11. Heu Me Miserum/Igneas Tartari Fornaces
12. Mortuus Est Ergo Dives
13. Pater Abraham/Fili, Recordare/Rogo Te, Pater/Habent Moysem Et Prophetas...
14. O Dives Miserrime
15. Quam Stulti Sunt/Hos Statim Mors Acerba/Avernales Inter Poena
16. Avernales Inter Poenas
C° ARTS

Il mio core è un mar di pianti (duetto)
C° « musique d’abord »

Bel tempo per me se n'andٍ (contre-ténor)
C° « musique d’abord »

Tu m'hai preso (soprano)
C° « musique d’abord »

Lettera amorosa (contre-ténor)
C° « musique d’abord »

I filosofi (duetto)
C° « musique d’abord »

Partenza dalla sua Donna (duetto)
C° « musique d’abord »

Lungi omai, deh, spiega i vanni (duetto)
C° « musique d’abord »

Cosi volete (soprano)
C° « musique d’abord »

Sonetto: hor che di Sirio (contre-ténor)
C° « musique d’abord »

Deh, memoria (soprano)
C° « musique d’abord »

Peregrin d'ignoto sponde (duetto)
C° « musique d’abord »

Vaghi rai, pupille ardenti (duetto)
C° « musique d’abord »

Surgamus, eamus, properemus
Naxos8.555076

Qui est hic vir
Naxos8.555076

Vos populi
Naxos8.555076

In te, Domine, speravi
Naxos8.555076

Lucifer
Naxos8.555076

Vulnera doloris
Naxos8.555076

Quasi aquila
Naxos8.555076

In coena Domini (Lamentationes Jeremiae Prophetae)
Naxos8.555076

Qui tandem sunt mundi deliciae
Naxos8.555076

Suscitavit Dominus
Naxos8.555076

Damnatorum lamentatio
C° Baroque Italien

Hitoria di Jehpte
C° Baroque Italien

Felicitas beatorum
C° Baroque Italien

texte de Didier Descouens (email)

mailto: italianopera

 
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